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Les Français sont très attachés à leur commune

Une mairie, dans une commune française. (photo d'illustration)

Une mairie, dans une commune française. (photo d'illustration) - BFMTV

Plus qu'à leur région ou leur département, les Français se disent très attachés à leur commune, selon un sondage réalisé par l'Association des maires de France, et publié ce lundi, à la veille de l'ouverture du salon des maires, à Paris.

Un attachement solide à la commune, et une peu d'envie de la voir changer. Selon un sondage Ipsos publié ce lundi, alors que s'ouvrira mardi Paris le 99e salon des maires de France, les Français restent très attachés à leur commune et affichent une forte réticence au changement de leurs compétences ou de leur périmètre. 

Un attachement plus fort à la commune qu'au département

Près de trois Français sur quatre (73%) se disent ainsi fortement attachés à la commune, qui arrive largement devant les autres collectivités territoriales, département (56%) et région (49%). Pour 39% des personnes interrogées, cet attachement est même "très fort", selon cette enquête réalisée pour le Cevipof (SciencesPo) et l'Association des maires de France (AMF).

Cet attachement à la commune dépasse les clivages politiques ou générationnels. Si 75% des électeurs de droite s'y disent fortement attachés, c'est aussi le cas de 74% de ceux de gauche et de 71% des électeurs du centre. Même les électorats "hors système" témoignent d'un attachement fort à la commune: c'est notamment le cas de 65% des électeurs d'extrême gauche et de 72% de ceux du Front national.

Les jeunes tiennent à leur commune

Enfin, si 80% des plus de 65 ans sont fortement attachés à la commune, c'est aussi le cas de plus des deux tiers (67%) des moins de 35 ans. De fait, les Français se prononcent logiquement pour le statut quo dans le cadre de la réorganisation territoriale.

Pour 63% d'entre eux, elles doivent rester "comme elles sont, en gardant leurs compétences actuelles de proximité". 22,5% seulement souhaitent "qu'elles fusionnent avec des communes voisines pour ne plus former qu'une seule nouvelle commune" et 13% "qu'elles disparaissent au profit de structures intercommunales" (métropoles, communautés d'agglos...).

Début 2016, la France est passée sous le seuil des 36.000 communes (35.945), avec le regroupement au 1er janvier de 1.013 communes et intercommunalités en 300 "communes nouvelles". Les Français "les plus fragiles financièrement" affichent la plus forte résistance à l'intercommunalité: 74,5% des personnes déclarant "s'en sortir difficilement avec les revenus de leur ménage" ne souhaitent pas voir leur commune changer de rôle en endossant de nouvelles compétences, contre 46% de celles dotées "d'un fort capital économique" (+ de 6.000 euros de revenus par mois).

Enquête réalisée en ligne du 15 au 24 avril, auprès de 20.153 personnes de 18 ans et plus inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas.

A.S. avec AFP